Le mardi 26 novembre 1974 commence la bataille
parlementaire sur la légalisation de l'IVG. À 16 heures, Simone
Veil monte à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre son projet de
loi autorisant l'avortement.
En France, elles sont alors 300 000
femmes à avorter clandestinement chaque année. 300 000 criminelles
selon la loi pénale de 1920, une loi qualifiée d'obsolète et ouvertement bafouée. Ministre
depuis à peine six mois, encore inconnue des Français, Simone Veil vient porter
le combat des femmes face à une Assemblée presque uniquement composée d'hommes. Pendant trois
jours et deux nuits, elle affronte 74 orateurs, endure les critiques, subit jusqu'aux accusations de racisme nazi ou
d'eugénisme, elle, déportée à Auschwitz. Mais Simone Veil tient tête. Au petit
matin du 29 novembre 1974, après 25 heures de débats, la
loi sur l'interruption volontaire de grossesse est enfin votée par 284 voix
contre 189.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire